Nous sommes Guillaume et Vanessa. Deux regards, deux âmes en mouvement, ensemble ou séparés, au rythme des missions, des envies, des fuites parfois. Le monde nous appelle souvent, et nous répondons, sans itinéraire figé. Ce site, recitdevoyage.fr, est notre carnet vivant.

Nous avons foulé les pavés de New York plus d’une dizaine de fois, marché dans les rues de Philadelphie, Atlantic City, , D.C., longé les dunes de Ventura, traversé Los Angeles comme un décor mouvant, embrassé la lumière de Santa Barbara, goûté l’air iodé d’Oxnard, joué la nuit à Las Vegas, survolé le Grand Canyon dans un coucou vibrant. Yellowstone nous a soufflé ses silences, le Montana ses coyotes.

En Floride, nous avons vu les fusées s’élancer dans le ciel depuis Cap Canaveral, et aperçu des crocodiles silencieux glissant dans les marécages autour d’Orlando. Frissons d’enfance et vertige spatial.

Plus bas, l’Amazonie s’ouvrait à nous aux frontières mêlées du Brésil, du Pérou et de la . À Bogotá, nous avons vécu et travaillé, dans cette densité d’altitude où l’on oublie parfois de respirer. Nous avons habité , Lille, Saint-Rémy-de-Provence, Biarritz. Donostia nous est familière comme un matin qu’on aime retrouver — tout comme Pasajes et Getaria, où le poisson grillé, simplement posé sur une flamme, touche parfois à la perfection.

Et Kiev… Kiev fut une révélation. Vibrante, vivante, blessée et fière. Une ville pleine de contrastes et de lumière, que nous n’oublierons jamais.

L’, elle, palpite en nous : Naples, Rome, , Turin, Lipari, Taormine, Catane, Syracuse… Et plus loin, les Pouilles — Bari, Vieste, Monopoli, Polignano di Mare — où chaque pierre semble chaude de mémoire. Le Portugal nous a menés de Porto à Lisbonne, jusqu’à Comporta, comme un souffle.

Les Pays-Bas, eux, nous ont surpris par la précision de leur lumière : acérée, presque tranchante. Une lumière de clair-obscur, de cadrages nets, de visages saisis dans des fenêtres brumeuses. Une lumière de , qui sculpte le réel et l’apaise tout à la fois.

Et puis le Mexique. Dans le Yucatán, nous avons nagé aux côtés des requins-baleines, gigantesques et paisibles, et suivi les tortues en apnée, au large des îles Mujeres, entre grâce et silence — ce genre d’instant suspendu qu’on ne sait jamais vraiment raconter.

Et il y eut cette nuit, en République dominicaine. Retenus malgré nous dans les faubourgs de Saint-Domingue, dans une maison à l’écart, l’air soudain trop lourd, l’atmosphère bancale. Dans un murmure, une femme nous a suppliés de la délivrer. Nous l’avons emmenée. Nous avons fui, tous les trois, dans l’obscurité, le cœur battant, jusqu’à sentir de nouveau l’air libre sur nos visages.

Nous avons aussi été invités à Ljutomer en Slovénie, joué aux échecs dans les bains de , travaillé aux frontières de la Belgique et du Luxembourg, attendu des heures dans un train figé par la neige en Suisse. Madrid nous est précieuse. Londres, Exeter, Saint Petersburg, Graz pendant son jazz, les îles du Cap-Vert…

Et la Grèce, tant de fois. D’Athènes à Paros, jusqu’à Hydra, posée comme un rêve sur la .

Ce que nous partageons ici, ce ne sont pas des adresses. Ce sont des instants. Des traces. Des peaux salées, des silences, des cris. Des villes qui blessent, des qui guérissent. Ce que le monde fait à l’âme quand on ose le traverser.

Bienvenue dans notre .